Goddevrind ne nettoiera plus!

Article issu de la DHNET le 17/06/2001.

 

SAINT-GILLES Goddevrind ne nettoiera plus jamais les vêtements de ses très nombreux habitués. Le teinturier de luxe de la rue de Mérode a fermé ses portes, après plus d'un siècle de bons et loyaux services. La société, qui employait seize personnes, a été mise, voici peu de temps, en faillite. Le coup de grâce aura été donné peu après la tragique disparition de son patron, Patrick Goddevrind, au début du mois d'avril dernier. Patrick Goddevrind a brutalement mis fin à ses jours.

Trois générations de Goddevrind se sont succédé aux commandes de la maison, ouverte en 1895. Il s'agissait du deuxième plus ancien teinturier du pays, après la prestigieuse maison De Geest, ouverte en 1846 et fournisseur de la Cour.

Patrick Goddevrind, âgé de 52 ans, séparé de son épouse, a laissé deux enfants derrière lui, âgés de 16 et 12 ans et un bateau sans capitaine. Personne pour reprendre les affaires que de bonnes sources nous décrivaient au plus mal, précisant que même les assurances des voitures de livraison n'étaient plus en règle. Une information que Me Daniel Tondreau, l'administrateur provisoire, avait par ailleurs démentie à l'époque.

En effet, la teinturie et l'usine attenante avaient été provisoirement confiées à ce dernier. Dans un entretien que nous avions eu avec lui au mois d'avril, Me Tondreau se voulait très confiant, mais ne désirait pas faire de commentaires, déclarant ne pas disposer de toutes les informations quant à la situation financière de la société. Toutefois, il était à la recherche active d'un repreneur, les proches ne pouvant saisir les rênes.

Benoît Hees et Benoît Cambier, les patrons de la teinturie De Geest, qui avaient des liens familiaux avec les Goddevrind s'étaient montrés intéressés... dans l'absolu, n'étant pas encore au fait de la situation exacte de l'entreprise.

Cette fois, la faillite a été prononcée et le sort des employés scellé. Nous avons toutefois engagé deux membres du personnel, explique Benoît Hees. Et avons fait une proposition pour reprendre une partie du matériel, mais non les installations en elles-mêmes. Nous attendons des nouvelles du curateur...